BLANCHE NEIGE ET LES CHAUSSONS ROUGES

                                                     (2ème partie du gala)

                                   Une chorégraphie originale de Laurence Ehly.

 

PROLOGUE

Il était une fois un beau et grand royaume dans lequel régnait un jeune roi, fort aimé de ses sujets pour sa bravoure et sa bonté. La reine, son épouse, était d’une beauté inégalée qui rendait jalouses beaucoup des femmes de la cour. La reine mit au monde une adorable princesse qu’ils appelèrent Blanche-Neige tant elle avait la peau blanche. En guise de présent, le roi lui offrit une paire de chaussons rouges confectionnés par une de ses courtisanes. Un jour que le roi était absent, la reine enfila les chaussons et se mit à danser, tant et tant qu’elle en perdit le souffle et en mourut de fatigue sous les yeux malfaisants de la courtisane. Les chaussons étaient ensorcelés. Quiconque les portait était contraint de danser sans cesse. L’ensorceleuse ota les chaussons des pieds de Blanche-Neige et nul ne sut de quoi la reine était décédée.

Le roi faillit en mourir de désespoir. C’est la petite Blanche-Neige, dans son berceau, qui lui redonna espoir.

TABLEAU 1 – Le bal

La tristesse passée, le roi se remaria. Il s’occupa aussi du mieux qu’il put à l’éducation de la petite princesse qui grandissait mois après mois et devenait vaillante et aussi fort jolie. Lorsqu’elle eut 10 ans, le roi organisa un grand bal au château, où il invita toutes les amies de la jeune fille ainsi que les villageois. Ce fut l’occasion d’admirer comment toutes ces jeunes filles savaient danser. La nouvelle reine, aussi très belle, interrogeait régulièrement son miroir magique : « Miroir, miroir, ne suis-je pas la plus belle femme en ce royaume ? »….  Et le miroir répondait inlassablement : « Reine, vous êtes la plus belle ici… ». Et la reine était satisfaite.

 

TABLEAU 2 - Au palais du Roi

Pendant ce temps, Blanche-Neige grandissait et sa beauté surpassait déjà de loin celle des jeunes filles autour d’elle. Le roi en était très fier car elle lui rapellait la grace de sa défunte épouse. Un beau jour que la reine interrogeait à nouveau son miroir, celui-ci lui répondit : « Reine, vous êtes très belle ici, mais Blanche-Neige l’est plus encore» !! Et pendant des mois, le miroir lui donna la même réponse. La jalousie de la reine ne cessa dès lors de s’accroître.

 

TABLEAU 3 – Dans la forêt

Un soir elle décida d’agir et ordonna à son majordome d’emmener la jeune fille dans la forêt en dehors des limites du royaume. Ce que fit le majordome immédiatement. Mais attendri par sa jeunesse, il la laissa s’enfuir dès qu’ils furent assez loin du château. Blanche-Neige s’enfonca alors dans la forêt seule, perdue et loin de tout.  Elle y rencontra une jolie biche qu’elle tenta en vain d’approcher, puis les fées des bois d’Ebène et tous les autres aimaux qui peuplaient ces lieux. Mais à force d’errer, sale et épuisée, elle finit par s’endormir contre un arbre.

 

TABLEAU 4 – L’atelier des Lutins cordonniers

Peu après, les sept lutins cordonniers qui se rendaient à leur travail trouvèrent la jeune fille endormie contre son arbre. Après s’être présentés, il l’enmenèrent dans leur atelier de cordonnerie. Il y avait des chaussons de toutes les couleurs, sauf des rouges. Ils travaillaient joyeusement. Mise en confiance, elle leur raconta alors son histoire. Au château, la reine apprit de son miroir que Blanche-Neige était toujours la plus belle au royaume. Folle de rage, elle se saisit de la paire de chaussons rouges maudits que ses deux chats avaient resortie du coffre.

 

TABLEAU 5 – Les Chaussons Rouges

Fardée à en être méconnaissable, la reine se rendit chez les lutins en leur absence. Elle tendit à Blanche-Neige la paire de chaussons qui lui rappelèrent sa maman. Dès qu’elle les mit, ses jambes s’animèrent comme par magie, et elle se mit à danser sans pourvoir y mettre fin. Gagnée par l’épuisement, elle finit par s’effondrer au sol.

A leur retour, les lutins reconnurent bien vite ces chaussons rouges qu’ils avaient fabriqués eux-mêmes autrefois. Rapidement ils les enlevèrent des pieds de Blanche-Neige, et en ordre de bataille, filèrent vers le château pour en chausser la reine. C’est à cette seule condition qu’ils pouvaient en effet rompre le sortilège.

Ils se battirent avec tant d’entrain face à l’armée des chats qu’ils parvinrent à enfiler les chaussons rouges à la reine. Lorsque victorieux ils prirent avec le roi le chemin du retour, ils trouvèrent la forêt toute recouverte d’un beau manteau de neige. La Dame Blanche était apparue et accompagnait la jeune fille qui se réveillait peu à peu.
C’est ainsi que Blanche-Neige revint à la vie, entourée de ses amis et des animaux qu’elle aimait tant.